samedi 20 mars 2021

Alain Borne

 



    Dans ma quête d'une citation à placer en exergue de mon futur recueil Blanc d'encre, je vous ai dit que j'étais allée flâner chez les poètes... Et en particulier chez un poète originaire de l'Allier dont j'avais plusieurs recueils à la maison et que je n'avais encore jamais lu intégralement. C'est chose faite ! Le premier qui m'a appelée avait un lien avec le thème de ma recherche. Il s'appelle Encres. C'est d'ailleurs un très beau recueil de textes courts, publié sur beau papier, dans un format presque carré. 

    Dans la foulée, j'ai enchaîné avec d'autres recueils de lui : Terre de l'été, Poèmes à Lislei, L'eau fine et En une seule injure

    Pour le plaisir, je vous livre l'un des poèmes qui m'a le plus touchée dans ces recueils et qui n'a pas de rapport avec le thème de ma recherche. 

Il s'appelle "Terre de l'été", mais il a été publié dans L'eau fine

La verdure est posée sur le monde
comme une écharpe de vent clair

Les ruisseaux cherchent le silence
en murmurant entre les pierres

Les feuilles contemplent au fond de l'onde
le fond du ciel et leur image

Le grillon chante de douleur
- il est poète - parmi l'été

Les regards oubliés sont sur mon cœur
comme des nénuphars sur un lac asséché

La musique des terres de l'été 
entr'ouvre mon enfance comme une lame claire. 


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