vendredi 21 janvier 2022

Nomades

 

Hier, j'étais en train de travailler sur un recueil de poèmes qui s'appellera "Nomades". 

Et puis, j'ai pris ma plume pour un exercice d'écriture automatique. J'ai écrit les mots qui me venaient, sans filtre, et voilà le résultat : 

Les nomades tissent leur ciel orangé aux coutures de l’extrême sensibilité, de la couverture verte et ondulée des collines chatoyantes, de l’abreuvoir doré des étoiles galopantes dans l’azur. Gens de peu de bien, de beaucoup d’épreuves, de malheurs assoiffés de haine, d’entraves au fer et d’entailles dans la chair.

Courir au ciel immense, partir sur les routes en longs fils métalliques qui serpentent les terres et les montagnes, chanter au firmament étoilé, danser en virevoltant les lucioles argentées, mourir enfin d’avoir aimé, bu, dansé, d’avoir joui, d’avoir vécu.

Justesse du cœur, implacable et dense, justesse des mots, maux dansants en arabesques, justesse des paroles évanouies dans la fumée du feu et les flammes violettes de la nuit.

Orange est l’avenir, bleu est le destin. L’œil aux aguets, ouvert sur la connaissance déverrouillée et totale, absente des calendriers échevelés, des consciences abruties et obsolètes.