La nuit enroule ses volutes
D’ébène autour de mes épaules
La nuit diffuse ses sombres
Lumières sur nos couches inquiètes
Jusqu’au matin qui pointe
Blafard derrière la porte
La nuit étreint mes pensées
Douloureuses les malaxe
Les pétrit les fait siennes
La nuit nous entre dans le cœur
Dans les membres engourdis
Lourds de peines de de fatigue
Et y dépose sa lie amère
D’une nuit à l’autre
Je me cogne aux recoins acérés
Je fonce aveugle sur les chemins
Encombrés je me meurtris
Aux ornières instables