mercredi 24 mars 2021

Expos "Ecritures"

 

J'installerai une nouvelle série d'expositions intitulées 

Ecritures

à la rentrée 2021 à Bellenaves. 


En septembre, j'exposerai au Point Info Tourisme, 

et en octobre, à la Médiathèque de Bellenaves. 

Ce sera pour moi l'occasion de dédicacer mes nouveaux livres, 

et aussi de prévoir des animations autour des créations exposées : 

ateliers, lecture... 

Plein de surprises vous attendent ! 

samedi 20 mars 2021

Alain Borne

 



    Dans ma quête d'une citation à placer en exergue de mon futur recueil Blanc d'encre, je vous ai dit que j'étais allée flâner chez les poètes... Et en particulier chez un poète originaire de l'Allier dont j'avais plusieurs recueils à la maison et que je n'avais encore jamais lu intégralement. C'est chose faite ! Le premier qui m'a appelée avait un lien avec le thème de ma recherche. Il s'appelle Encres. C'est d'ailleurs un très beau recueil de textes courts, publié sur beau papier, dans un format presque carré. 

    Dans la foulée, j'ai enchaîné avec d'autres recueils de lui : Terre de l'été, Poèmes à Lislei, L'eau fine et En une seule injure

    Pour le plaisir, je vous livre l'un des poèmes qui m'a le plus touchée dans ces recueils et qui n'a pas de rapport avec le thème de ma recherche. 

Il s'appelle "Terre de l'été", mais il a été publié dans L'eau fine

La verdure est posée sur le monde
comme une écharpe de vent clair

Les ruisseaux cherchent le silence
en murmurant entre les pierres

Les feuilles contemplent au fond de l'onde
le fond du ciel et leur image

Le grillon chante de douleur
- il est poète - parmi l'été

Les regards oubliés sont sur mon cœur
comme des nénuphars sur un lac asséché

La musique des terres de l'été 
entr'ouvre mon enfance comme une lame claire. 


Virus and Cie : Blanc d'encre et Pierre Soulages


    Depuis mon dernier article ici, LE virus s'est invité à la maison et j'ai été obligée à une nouvelle pause. 

    L'énergie est en dents de scie... Certains jours, j'ai avancé sur mes projets de livres, d'autres, je n'ai fait que lire... écrire un peu... ou pas grand chose. 

    J'ai passé pas mal de temps sur la composition d'un recueil intitulé Blanc d'encre. Il s'agit d'un ensemble de poèmes que j'ai écrits sur une période très longue : les plus anciens datent de 1990 et les plus récents de quelques années seulement. Vous voyez comme je prends mon temps ! Ce recueil va évoquer les contradictions de l'âme humaine - et les miennes forcément - d'où ce titre qui évoque l'opposition, les ombres et l'écriture. 

    En regard de ces poèmes, seront insérées des illustrations en noir et blanc, des peintures plutôt graphiques, souvent abstraites, où le geste occupe une grande place. 




    L'ensemble est en train de prendre forme. Mais parfois, je suis obligée de mettre de côté ce projet qui remue des choses profondes, anciennes, sensibles. Au bout d'un certain temps passé sur ces textes, ça devient trop difficile, je dois prendre l'air et du recul. 

    Depuis quelques jours, je contourne la difficulté (tout un art !) en continuant à travailler sur ce projet sans en avoir l'air : je suis à la recherche d'une citation à placer en exergue du recueil qui résume cette contradiction entre noir et blanc. Je suis d'abord allée voir du côté de Pierre Soulages et de ce qu'il disait de son art, particulièrement axé sur le noir. J'ai trouvé des choses très intéressantes, mais je n'ai pas encore décidé si je les sélectionnais ou non : 

    J'aime l'autorité du noir. C'est une couleur qui ne transige pas. Une couleur violente mais qui incite pourtant à l'intériorisation. A la fois couleur et non-couleur. Quand la lumière s'y reflète, il la transforme, la transmute. Il ouvre un champ mental qui lui est propre.

Puis, je suis allée flâner chez les poètes... 





vendredi 5 mars 2021

L'Arbre bleu

Ma période de pause du début d'année m'a, entre autres, conduite à envisager un changement de fonctionnement de mon Atelier-Boutique-Galerie Bricoles et Malices, installé au 1 place de la Libération à Chantelle : 

- un changement de nom d'abord. J'y pensais depuis un certain temps - plus d'un an, en fait - car le nom que j'avais choisi en 2010 lorsque j'ai débuté mon activité n'est plus en phase aujourd'hui. Il véhicule une image qui n'est plus en accord avec l'orientation de mon travail artistique. J'ai pris le temps d'y réfléchir, d'organiser des séances de brainstorming avec mes proches, d'envisager différentes possibilités, et finalement, je me suis décidée pour un nom assez simple, mais dont la symbolique est assez forte, qui a du sens pour moi et peut englober les différents aspects de mon activité. Ce sera donc l'Atelier l'Arbre bleu

- Ensuite, l’orientation de mon local et de mon activité. Nous avons fermé la boutique de Charroux début janvier. cette décision était liée à la situation de l'année 2020, bien sûr, mais pas seulement. Le projet collectif que nous avons monté il y a plusieurs années était arrivé à son terme. Et pour ma part, cela est également lié au besoin de faire des choix dans mon organisation actuelle. Mon activité est aujourd'hui répartie entre plusieurs orientations : la création plastique et l'écriture, les ateliers et stages à l'atelier ou à l'extérieur, l'accompagnement individuel en coaching-arthérapie, les expos, marchés, salons du livre et également, jusqu'à fin 2020 deux espaces boutiques à pourvoir, à gérer, à ouvrir... si non dos a crié au secours début janvier, ce n'est pas par hasard car je me sens parfois épuisée et tout cela fait trop ! J'ai besoin de recentrer mon activité à ce qui est aujourd'hui le plus important pour moi et pour mes projets à venir. 

Donc, en 2021, je vais également fermer l'espace boutique de Chantelle. Les deux espaces principaux de mon local seront, d'un côté, un atelier (ça, ça ne change pas!) et, de l'autre côté, un cabinet de coaching-arthérapie. La vente de mes créations se fera dans d'autres lieux :  expos, marchés, salons, dépôt-ventes, internet ou sur RV. L'objectif est de pouvoir me consacrer uniquement aux ateliers lorsque c'est le moment et de limiter les allées et venues de clients ou de visiteurs dans le local à tout moment, afin d'avoir plus de calme et de concentration pour y créer. 

Depuis ces prises de décision, je travaille sur la réorganisation de l'espace et également sur l'élaboration des nouveaux supports de communication. Comme souvent, je progresse lentement car j'ai besoin de réfléchir et des tester des choses, en faisant évoluer mon idée de départ et en ciblant mes intentions finales. Et comme je préfère réaliser cela seule et que je ne suis pas non plus formée en communication et en infographie, je fais des essais, je tâtonne avant que l'ensemble n'aboutisse... 

Lorsque j'ai choisi le nom de l'Atelier l'Arbre bleu, j'avais la vision d'un arbre assez classique dans sa représentation, dessiné au crayon bleu avec des traces visibles, mais pas trop régulier dans sa forme, partant un peu sur la droite en direction du ciel, dans un mouvement d'élévation... J'ai réalisé plusieurs essais, avant d'arriver à une version alliant encre et crayon, il y a quelques jours, qui me convenait à peu près. 






Hier, j'ai voulu commencer la mise en page de la nouvelle carte de visite. Et au fur et à mesure que j'avançais, je trouvais le résultat un peu fade. Je trouvais que ça manquait de peps et de couleurs, que ça ne reflétait ni l’ambiance de mon atelier, ni ma manière d'accompagner les personnes dans la créativité.


Je me suis dit que finalement, cet arbre était peut-être un peu trop classique et demandait à être ébouriffé ! J'ai alors refait un nouveau croquis, très différent :


Il reste à faire la mise en couleur. J'imagine la structure de l'arbre en bleu, mais les feuilles en différentes couleurs pour donner plus de fantaisie à l'ensemble. Je ne sais pas encore si le résultat va me convenir... Peut-être qu'il faudrait aussi choisir entre le crayon et le pinceau et que les deux ensemble ne sont pas trop lisibles... Il reste encore du travail... Je laisse mûrir.  



Clore pour ouvrir de nouvelles pages

 

La fin de 2020 et le début de 2021 se sont accompagnés pour moi de bilans et de pages qui se tournent. 

Nous avons mis fin au collectif dans lequel j'étais engagée depuis 10 ans, qui m'a apporté beaucoup d'échanges et de projets enthousiasmants, mais qui est arrivé à son terme. La foi n'y était plus et je sens qu'il est temps de me recentrer et de m'occuper de choses plus personnelles. Je prends aussi de la distance avec la relation commerciale. J'ai décidé de fermer les boutiques pour travailler autrement et conserver uniquement ce qui me convient aujourd'hui, c'est à dire un espace de création protégé des va-et-vient incessants et l'accompagnement dans la création. Pendant des années, je crois avoir donné beaucoup de temps et d'énergie à mon entourage mais aujourd’hui, j'ai besoin d'évoluer sur ce point : recentrer mon énergie qui n'est pas inépuisable, recentrer mes objectifs, mes projets, et l'utilisation de mon temps... 

C'est dans ce contexte que mes projets de livres reviennent sur le devant de la scène. Ils ont été souvent malmenés, laissés de côté, désinvestis par manque de temps. Depuis des années, j'adresse régulièrement des textes à des éditeurs sans obtenir aucun retour positif. Soit, ce sont des refus "Nous vous remercions pour votre intérêt mais votre projet ne correspond pas..." soit c'est le silence, l'attente... et toujours l'attente et toujours le silence. A chaque fois, il me faut du temps pour digérer, accepter, comprendre, réfléchir, rebondir, espérer à nouveau, sélectionner d'autres éditeurs, envoyer d'autres textes. Puis, c'est à nouveau l'attente qui dure plusieurs mois, pendant laquelle d'autres projets se mettent en route, se développent, grandissent, prennent du temps, occupent parfois toute la place. Et un jour, l'attente qui dure devient suspecte : "On a dépassé le délai de réponse. Ça veut dire que c'est encore négatif". Alors, à chaque fois, le doute s'installe : "Ce que j'écris n'a pas de valeur. Ce n'est pas assez abouti. Je n'ai rien d'intéressant à dire. Qui je suis, d’ailleurs, pour penser avoir quelque chose à  dire ? De toute façon, tout a déjà été dit. Et je ne rentre jamais dans les cases, mes projets sont trop atypiques. Je crois voir leur intérêt mais sans doute que les autres ne le voient pas..." Ce doute peut durer des mois. Je pose mes textes dans un coin de mon bureau. Ils disparaissent petit à petit sous des piles de factures et de courriers... J'y pense de temps en temps, sans trouver de solution. Est-ce que je cible mal les éditeurs ?  Est-ce que je manque de niaque et de conviction ? Est-ce que je suis trop fragile ? Est-ce que je ne suis pas dans la bonne catégorie ? Est-ce que mon projet n'a aucun intérêt ? Plusieurs mois après, quand la confiance et le courage se sont un peu reconstitués, je refais un envoi, du même texte ou d'un autre, que j'ai abouti entre temps... Et le même scénario recommence... Le temps passe, l'attente, l'espoir, sans oser trop espérer pour ne pas créer l'attente et pour ne pas être déçue, le silence, la déception, le temps qui manque, le doute... Et ainsi de suite... 3 mois passent, puis 6, puis une année... et la vie passe ! 

En 2018, poussée par un ami, Pascal Pinel, qui, depuis des années, a fait le choix de l'auto-édition pour avoir la liberté de créer les livres qu'il voulait, à l'ancienne, sur beaux papiers et avec des cahiers cousus, je me suis décidée à éditer seule un petit recueil de poèmes et d'illustrations, l'Arbre, qui a trouvé son origine dans un livre d'artiste réalisé en 2015. Je suis très heureuse d'avoir abouti ce projet, de lui avoir donné vie et réalité. D'ailleurs, depuis sa sortie en juillet 2018, j'ai eu beaucoup de retours positifs de lecteurs et de libraires également. 


Cela m'a redonné espoir. Je me suis dit que je finirais pas trouver un éditeur qui pourrait voir ce que je vois, et j'ai continué à envoyer des textes, de temps en temps. Et j'ai continué à attendre et à recevoir des réponses négatives ou pas de réponses... 

Mais la période de chamboulement actuelle a fait son oeuvre. Début 2021, j'ai dû fermer mon atelier pendant un mois et demi parce que mon dos a crié au secours. Cela m'a donné l'occasion de réfléchir vraiment à la situation, à la raison de cet empêchement, à mon fonctionnement au quotidien... Et j'ai décidé que ça suffisait !  Ça suffit de donner du temps et de l'énergie dans des projections incertaines et de n'avoir en retour que de l'ignorance et du mépris ! Ça suffit d'attendre de vivre ses envies profondes dans l'espoir d’obtenir une reconnaissance plus officielle et un soutien à plus grande échelle ! Ça suffit de gaspiller sa vie ! 

Donc, j'ai ressorti mes ébauches de livres des pochettes et des tiroirs. Et j'ai décidé que j'allais faire les livres que j'imagine, à ma manière, même s'il sont en dehors des cases, mêmes s'ils sont à la fois de la poésie et des livres illustrés, même s'ils sont à la fois destinés aux adultes et aux enfants, même s'ils n'ont pas le nombre de pages requis, même si les illustrations ne relèvent pas d'un style attendu, même s'ils sont impubliables ! 

Le premier qui devrait voir le jour courant 2021 est un livre-fleur dont j'ai réalisé la maquette en 2018. Il s'appellera Devine. Il sera imprimé en pages indépendantes puis assemblé par mes soins. Il sera composé de 12 pages travaillées à l'encre de Chine sur lesquelles courra un seul poème, découpé en 12 vers, qui parle de l'acte de création et de la trace que laisse l'outil dans la matière. J'ai hâte ! 




Quand celui-ci sera prêt pour l'impression, j'ai plusieurs autres projets à retravailler et finaliser. Ils ont souvent trouvé leur origine dans un livre d'artiste, ou une création plastique qui a ensuite appelé des mots, ou l'inverse, ou la rencontre entre deux productions indépendantes qui, un jour, ont trouvé un point d'accroche commun. 

Ces projets, en vrac, devraient s’intituler : Blanc d'encre, Bleu, Nomades, Poèmes-collages, L'Absente...
Certains maturent depuis plusieurs années. La plupart même ! Et il est temps qu'ils trouvent une réalité et qu'ils rencontrent un public ! 





1990-2000-2010-2020 : le temps des bilans

Cette période troublée invite au recentrage, à la clarification de ce que chacun attend de sa vie et des jours à venir. Durant toute l'année 2020, j'ai réfléchi à ce qui me pesait et à ce que je voulais changer dans mon fonctionnement à la fois personnel et professionnel. Petit à petit, des directions se dessinent, des décisions se prennent, le paysage se clarifie... 

En particulier, après la lecture d'un petit ouvrage très intéressant d'Austin Kleon Montrez votre travail !, j'ai pensé qu'il serait judicieux de faire vivre ce blog laissé un peu à l'abandon en y partageant plus régulièrement mes questionnements et mes cheminements de création, plutôt que d'y publier uniquement et, de loin en loin, le résultat fini de quelques projets. 

Alors, c'est aujourd’hui que ça commence ! 

La création artistique s'accompagne toujours de doute parce qu'il n'y a pas de recette, parce qu'il n'y a pas de résultat pré-déterminé, parce qu'il faut chercher sa voie propre, ce que l'on a à dire et comment le dire, en étant à la fois porté.e par des influences multiples et tout en s'en dégageant. Et pour celles et ceux, comme moi, qui moulinent beaucoup leurs idées, il est souvent difficile de mettre son cerveau en veille, et le doute qui va avec. 

En plus, mon parcours est loin d'avoir été direct et facile. J'ai pris beaucoup de chemins de traverse dans ma vie, j'ai exploré des univers variés et, dans le même temps, et bien que certains me répétaient "tu t'éparpilles !", je ne voulais rien abandonner. Aujourd'hui, même si je n'ai pas du tout l'impression d'être arrivée au bout de ce cheminement, je commence pourtant à distinguer que cet éparpillement, que certains me reprochaient, est en fait ma singularité. Cela me permet de rassembler des éléments différents et de les tricoter à ma manière. Je n'ai jamais aimé les étiquettes. Je n'ai jamais compris pourquoi on s'évertuait à faire entrer les choses de force dans une case alors que l'humain, et ce qu'il génère, est protéiforme, multiple, indomptable et que c'est justement cela qui lui apporte sa richesse, sa variété, sa créativité, son inventivité. 

Lorsque j'ai commencé mes études de Lettres, sans avoir su vraiment choisir entre la littérature, la philosophie et l'art, j'ai commencé un parcours du combattant parce que je ne me sentais jamais à ma place. En parallèle, je continuais à écrire, à peindre et à explorer, seule, tous les matériaux et les techniques qui me tombaient sous la main. J'ai aussi commencé à exposer et puis, au bout de quelques années de galère à la fac, j'ai pensé que je devais choisir pour réussir. Alors, j'ai coupé avec la création. Et je me suis coupée d'une part de moi-même. 

Certes, cela m'a permis de réussir mes études, de rentrer dans le moule tant bien que mal et, finalement, de trouver une place... pendant quelques années. Mais une fois que j'ai eu exploré ce domaine, je me suis vite sentie enfermée et, petit à petit, j'ai pris conscience de ce que j'avais sacrifié et des dégâts que ce choix avait causés en moi. 

Alors, un autre parcours du combattant a commencé : faire le clair en soi sur ce que l'on est et ce que l'on attend, faire des choix, prendre des risques, se jeter dans le grand bain et apprendre à nager toute seule. Voilà ce que je fais depuis 10 ans ! 

Apprendre à nager toute seule, ou à ne pas se noyer, on finit par y arriver, après avoir bu quelques tasses. Mais on ne nagera jamais comme quelqu’un qui a été pris en main, coaché, poussé et rassuré pour donner le meilleur de lui-même et prendre confiance en son potentiel.. On ne nagera jamais aussi vite et aussi bien, avec autant de confiance. Mais peut-être qu'au fond, ça n'a pas d'importance... même si c'est souvent difficile et douloureux à vivre. On doit nager et se coacher en même temps. Ce dédoublement incessant ne va pas de soi et alimente beaucoup le doute. Alors, il faut aussi trouver des stratagèmes pour contourner ce doute, pour le mettre en sourdine et pour prendre confiance, presque malgré soi. 

Je ne sais pas si ce que j'écris ici est très clair pour celles et ceux qui le liront, mais c'est le condensé, vécu de l’intérieur, du parcours que j'ai réalisé. Ça a duré 30 ans et j'ai sans cesse l'impression d'arriver chaque jour au monde comme si j'avais 20 ans... d'avoir tout à apprendre, tout à réaliser, tout à construire. Même si je sais, au fond de moi, que j'ai appris beaucoup...