Hier, j'ai animé un atelier d'écriture à Chantelle,
à partir de l'exposition de peintures
de Maria Penraat, peintre fauviste.
Voici les textes que j'ai rédigés :
le premier à partir d'un extrait d'une de ses œuvres,
les suivants à partir de 2 autres de ses tableaux.
L’homme était couché sous un ciel
ensommeillé, cocktail de nuages en dégradé de bleus.
Il semblait rêver…
Une brise imperceptible dansait avec les frisures de la mer, moustaches d’écume sur les crêtes des vagues.
Dans l’océan du ciel, le soleil, d’une lumière tremblante, jouait à cache-cache sa suite en ocre et bleu…
Il semblait rêver…
Une brise imperceptible dansait avec les frisures de la mer, moustaches d’écume sur les crêtes des vagues.
Dans l’océan du ciel, le soleil, d’une lumière tremblante, jouait à cache-cache sa suite en ocre et bleu…
Et alors… ?
C’est l’été. C‘est le Sud.
La lumière, éclatante, fait plisser
les yeux.
A l’ombre du pin parasol, je m’assois
pour respirer l’air de la mer, la quiétude de cette fin d’après-midi.
A l’horizon, les montagnes se
dessinent avec des reflets d’ocre rouge et de violet. Par-dessus, le ciel s’étale,
immense, intense, vibrant.
La mer bruisse. Les collines
bruissent. Les insectes, les oiseaux. Chacun y va de son babil.
C’est l’été. C’est le Sud.
Silence habité d’une fin de journée.
Douceur. Abandon. Communion.
Je suis la mer, l’air et le ciel. Je
les respire. Je m’en emplis.
Ils sont moi. Ils sont en moi.
Et je suis en eux.
Elle
se tourne et me regarde par-dessus son épaule, le regard questionnant ma
présence, comme un intrus dans son espace intime, vital.
A
quoi pense-t-elle vraiment derrière ce masque de couleurs vives ?
A
quoi pensait-elle avant que je ne vienne ?
De
quelles images sont peuplés ses rêves, son imagination, ses espoirs ?
Sous
cette peau vibrante, dans les pulsations de ce cœur, dans les respirations de
ce flanc, quelle vie secrète s’y développe ?
Qui
est-elle ?
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