A partir de la réalisation d'un catalogue d'objet loufoques,
que je vous montrerai dès que possible,
voici un petit texte qui reprends certains de ces objets (en bleu) :
Ce matin, à peine le soleil levé et coiffée de mon bonnet-radis-qui-pousse-à-l’envers, je suis partie
à la chasse aux champignons. A la chasse aux champs, à la chasse aux
champignons.
Pas plus loin que le bout de mon nez, j’ai rencontré
un lapin enrhumé. Il m’a proposé des gélules à se
poser des questions sans réponses mais j’ai préféré décliner : les
gélules à se poser des questions sans réponses, c’est mauvais pour la sérénité.
Et mon chemin, j’ai continué…
Mais après quelques enjambées et quelques embardées,
mes pieds se sont échauffés pour de vrai ─ la bile peut-être bien ─ ou tout au moins le sang. Il faut dire
qu’avec mes escarpins faux-jumeaux, il n’est
pas simple de marcher dans une seule direction.
L’un voulait prendre à gauche et couper par le bois
pour trouver des girolles. L’autre voulait continuer par la droite, dans les
grands près qui longent la rivière à la recherche de mousserons.
Au bout du compte, le premier faisait les cent pas
tout en dévidant le fil de ses récriminations, tandis qu’en écoutant vaguement
et l’air absent, le deuxième tournait en rond.
Au loin, le long du pré, est passé un bouhoume qui a
dû me trouver fort agitée du bocal en me voyant gesticuler comme une majorette
déchaînée.
Et finalement, à force de piétiner ainsi dans la terre
mouillée, mes escarpins se sont plantés comme deux bâtons tout embourbés et
incapables de bouger.
Je les ai laissés continuer à se disputer et j’ai
poursuivi nus pieds ma chasse aux champi, ma chasse aux champignons.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire