lundi 14 décembre 2015

Mamie Camomillle et ses bigoudis cherchent une maison...


Mamie Camomille a pris forme 
et cherche maintement une maison d'édition... 

Voici quelques morceaux de la maquette, 
pour vous donner une idée. 




Eclatés comme des branches de palmiers ?
Frisés comme des ressorts énervés ?
Aplatis comme des spaghetti trop cuits ?
Mous comme des guimauves sans goût ?
Raides comme des canisses en bambous ?

Rêches comme des ficelles sèches ? 


mercredi 13 mai 2015

Le silence de la montagne



Le silence de la montagne ouvre la brèche du ciel. L’air pur brûle le souffle.

Tu es resté dans la plaine, en bas, dans ces maisons minuscules comme des fourmis.

J’ai pris de la hauteur tout en brisant mon pas dans un glissement du sol.

Les fleurs abondantes m’auraient bien gardée auprès d’elles, 
abritant mon sommeil et mes rêves de pourpre effeuillée.

Mais je suis montée plus haut encore, dans les airs, 
pour voir la vie d’en bas si petite et lointaine.

Qu’ai-vu durant ce voyage ?

J’ai côtoyé les nuages, le vol des oiseaux, 
puis je suis redescendue sur le sol dur.

Mon retour fut brutal et douloureux.

La perte était mon langage. La peur et la souffrance aussi.


Dans les larmes, j’ai tutoyé les anges et réappris à marcher. 

mercredi 6 mai 2015

Cherche

Cherche
La voie la route
Des ronces des genêts
En fleur
Jaune est la lumière
Grande la lueur du chemin
Je vois au loin
Des pas dans mes pas
Lointains
Du passé revenus
Revenants groupés
Au fil de l’eau
Au long du chemin
Je me souviens

Tu es là
Debout au coin
De la rue du chemin
De la rivière
Les pieds dans la terre la boue
Tu piétines de sol
Les ondes montent dans tes jambes
Tes mollets ton torse
Les ondes te traversent
Tu vis tu sais
Tu ouvres grands les bras
Les yeux sur la connaissance
Ton oreille entend
Le bruissement des feuilles
Le froissement des herbes
Et du vent
Dans les branches
L’oiseau gazouille
En haut loin en haut
Dans le ciel azur
Ouvert large béant - vide ?
Frémissant
Large ouvert
Sur l’au-delà
Au-delà des branches
De l’oiseau de la rivière

Je suis debout
Les pieds dans la terre la boue
Le sable les pierres
Le gravier lèche mes orteils
Crisse sous la dent
De lait
La langue frétille
Langue de terre sous mes pieds
Dans les bras de la rivière

Je dors les yeux ouverts
Grands ouverts
Sur les prés l’azur
L’oiseau
La vie fourmille en moi
Pulse bourdonne s’éparpille
Dans mes sangs
Milliers de ruisseaux frétillants
De poissons argentés et luisants
De minuscules algues
Dansant dans l’onde
Et le courant

Je t’attends les pieds dans l’eau
Au courant de ma vie
Qui passe et roule et coule
Le long du chemin
Mon cœur est large ouvert
Aux abeilles bourdonnantes
Lourdes de soleil
Ivres de parfums de pollen
Ivres et dansantes
Au long du chemin

Les hautes herbes
Chantonnent et dansent
Dans le vent léger
Je t’attends au croisement
Du chemin
De la route
Et la rivière danse à mes côtés.

samedi 4 avril 2015

Nuit



La nuit enroule ses volutes
D’ébène autour de mes épaules
La nuit diffuse ses sombres
Lumières sur nos couches inquiètes


Jusqu’au matin qui pointe
Blafard derrière la porte
La nuit étreint mes pensées
Douloureuses les malaxe
Les pétrit les fait siennes


La nuit nous entre dans le cœur
Dans les membres engourdis
Lourds de peines de de fatigue
Et y dépose sa lie amère


D’une nuit à l’autre
Je me cogne aux recoins acérés
Je fonce aveugle sur les chemins
Encombrés je me meurtris
Aux ornières instables

samedi 28 mars 2015

La Nuit


La nuit est avancée déjà
Au bas des marches de pierre
Elle vient frôler mes rêves
Qui s’enroulent de sommeil


La nuit est avancée déjà
A pas de loup elle progresse
Sur la pointe des aiguilles en silence
Au plus sombre de mes yeux clos


La nuit est avancée déjà
Mes rêves s’entortillent
Autour de ma natte épaisse
Comme une corde de chanvre