Le silence de la montagne ouvre la brèche du ciel. L’air pur
brûle le souffle.
Tu es resté dans la plaine, en bas, dans ces maisons
minuscules comme des fourmis.
J’ai pris de la hauteur tout en brisant mon pas dans un
glissement du sol.
Les fleurs abondantes m’auraient bien gardée auprès d’elles,
abritant mon sommeil et mes rêves de pourpre effeuillée.
Mais je suis montée plus haut encore, dans les airs,
pour
voir la vie d’en bas si petite et lointaine.
Qu’ai-vu durant ce voyage ?
J’ai côtoyé les nuages, le vol des oiseaux,
puis je suis
redescendue sur le sol dur.
Mon retour fut brutal et douloureux.
La perte était mon langage. La peur et la souffrance aussi.
Dans les larmes, j’ai tutoyé les anges et réappris à
marcher.
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