Dans
la fissure du temps s’insère la boursouflure
S’étire
le chapelet aux perles égrainées
Qui
grignote sans fin
La
course des nuages
La
course du vent
D’un
finistère à l’autre
Galopant
rugissant
Ouragan
débridé tel un fauve lâché
Dans
les espaces béants du large
Qui
s’étale de tout son long
Dans
la rupture du temps
S’insinue
le silence lourd de nos secrets
Chargé
de ballots gris et bleutés
Charriant
les rivages des ciels mouillés
Vers
des plages immenses
Des
plages infinies
Le temps s’arrête
Les pas résonnent
Dans les longs corridors veloutés de froid
Les moisissures s’ouvrent comme des fleurs primitives
Sur les parois grises
Les aiguilles saccadent leur danse compulsive
Dans le silence écrasant
Qui étreint nos vies
Au loin le train siffle
En secouant les vitres fendues
Dans un fracas de fin du monde
Le temps poursuit sa route
Qui tourne en rond
Se mord la queue
Et nous étourdit de ses rubans à double face
Le temps s’arrête
Les pas résonnent
Dans les longs corridors veloutés de poussière grise
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RépondreSupprimerC'est un texte sublime Blandine bravo!!!!!!
Mellie
Merci beaucoup Mellie.
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