lundi 6 juillet 2020

Livre pauvre du confinement


Le 1er Mai 2020, j'ai commencé un Livre Pauvre du Confinement, 
en répondant à un projet collectif. 
Il s'agissait de réaliser une page par jour pendant une semaine, 
avec les moyens du bord : 

> uniquement des collages tirés de son environnement
> pas de dessin organisé, éventuellement des lignes droites ou brisées
> pas d'ajout de couleurs, ni de photos
> possibilité d'ajouter du texte manuellement, sans fioritures









C'était une expérience intéressante de réaliser un livre a minima, 
avec le contenu des poubelles et des chutes d'atelier. 

Il me reste encore à terminer la reliure. 

Lautrec



Depuis longtemps, j'avais mis de côté une boîte de chocolats "Le Lautrec"
avec l'idée de la transformer en un livre d'artiste sur Toulouse Lautrec. 
Et depuis longtemps, je réfléchissais à la manière d'adapter cette boîte 
et ses 16 petits espaces carrés... que je voulais conserver. 
J'ai fait des essais, des croquis, sans être vraiment convaincue... 
Le temps a passé... 
Finalement, la période du confinement m'a donné le temps 
de terminer de nombreuses choses en attente, dont ce projet. 


Et finalement, je me suis décidée pour une version assez simple : 
un dessin au pastel à l'huile qui rappelle un personnage sur une toile de Lautrec. 
Et à l'intérieur, 16 bandes de papier kraft pliées en accordéon 
et portant chacune le vers d'un poème acrostiche, comme une dédicace 
à H. Toulouse Lautrec. 


à Hue et à dia
Tambourinant la vie de son 
Œil convulsif, il
Utilisa
L'outil jusqu'à l'
Oubli de soi, oubli de son
Ubac intérieur, de sa
Solitude irréductible
Exposée à 
L'humanité
Ambiguë et
Ululante dans les
Terriers sombres
Riant à l'
Envi au
Chant des sirènes de la nuit



dimanche 3 mai 2020

La poésie du confinement 2


Une nouvelle série : 

On peut réviser sa géographie. 


On peut jouer à 
"Greli, grelot, combien j'ai de petits cailloux...". 


 On peut porter un regard étonné sur le monde. 


On peut redistribuer les cartes. 


On peut faire le tour de la Corse. 


On peut chercher la lumière. 


 On peut ouvrir la porte de ses rêves. 


 On peut mettre sa vie sur des roulettes. 


On peut planter des arbres. 



On peut tremper sa plume pour écrire.


On peut aimer la douceur de la vie.  



  On peut chercher la poésie. 



On peut laisser la nuit tomber autour d'un feu. 


On peut regarder vers le ciel. 


 On peut laisser l'oiseau s'envoler. 



On peut lézarder au soleil. 


On peut écrire ce que l'on veut sur le tableau de l'école. 


On peut faire circuler l’énergie.






La poésie du confinement 1


Depuis le début du confinement, 
j'ai publié sur Facebook, de manière régulière, 
des sortes de conseils pour donner des idées à chacun 
pour s'occuper, se retrouver, se recentrer, se ressourcer, 
trouver une forme de liberté dans ce temps contraint,
ou simplement pour voir le monde avec un autre regard. 

Chaque phrase commençait par "On peut..."
et était accompagnée d'une photo,
extraite de mon propre environnement. 

Voici une sélection des plus poétiques : 

 On peut rêver sous les fleurs de prunier. 


On peut lire du Prévert...
"Une minute de printemps
dure souvent plus longtemps
qu'une heure de décembre
une semaine d'octobre
une année de juillet
un mois de février"


On peut boire le café, même tout seul, 
en changeant chaque jour de tasse. 



On peut avoir la tête dans les nuages. 


On peut s'imaginer une forêt. 


On peut faire de nouvelles rencontres, sans risques. 



On peut s'affranchir du temps qui passe. 


 On peut jouer aux ombres chinoises. 


On peut découvrir des animaux exotiques au fond de son jardin. 


 
On peut mettre les mains et les oreilles dans les fils. 


On peut avoir le cœur sur la main. 


On peut se tracer un chemin en couleur. 


On peut se composer un bouquet de fleurs. 


 
On peut parler à ses plantes vertes.


 
On peut mettre les mains dans la peinture.


 On peut écouter le chant des oiseaux. 


On peut grandir encore un peu. 


 
On peut faire du hula hoop. 



 On peut s'imaginer des créatures extraordinaires. 


vendredi 13 mars 2020

Alice en rose et en flexagone


Ah, j'ai oublié de vous parler d'un autre projet de micro-édition,
finalisé fin 2019, 
sur le thème d'Alice et d'un monde à inventer.
La structure du livre est un flexagone ;
il a été réalisé avec plusieurs techniques d'estampes,
dans un camaïeu de rose.  

Découpage de la structure générale et peinture des fonds à l'encre magenta. 

 Quelques essais de mise en page
avec des techniques variées : linogravure, monotype, tampons...

Réalisation de la 1ère page


Le projet finalisé



exemple d'une page