dimanche 29 septembre 2013

J'avais ouvert à deux battants

Un poème comme un galet
rond, ramassé et poli
sans rien qui dépasse, 
rien de trop, 
juste ce qu'il faut... 


J'avais ouvert à deux battants

je jouais par terre dans la chambre
avec mes rêves
comme un enfant
j'attendais tout de la lumière

le rien de l'air, cela me suffisait

et soudain la volée de cailloux
la vie la nuit les autres

chacun avait jeté sa pierre

j'ai ramassé
ces pierres une à une

et je les ai regardées jusqu'au soir
sans comprendre


Jean-Pierre SIMEON
Un Homme sans manteau

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